Voiture autonome : jusqu’où roulera-t-elle ?

Développée depuis quelques années par Google, le géant californien de l’Internet, la voiture autonome suscite beaucoup de débats chez les constructeurs automobiles européens, à propos notamment de son homologation dans le Vieux Continent. Pourtant, elle roule déjà ailleurs.

Une voiture qui roule toute seule : fiction ou réalité ?

La voiture autonome n’est pas une utopie, ni une technologie récente. Google est considéré comme le pionnier de ce concept, basé sur l’automatisation de véhicules à quatre roues, leur permettant de rouler sans intervention humaine. Quelques prototypes, comme la Toyota Prius ou l’Audi TT, ont été dévoilés par Google dans son parc automobile en octobre 2010. Ces voitures autonomes comme les Google cars sont capables de se déplacer seules sur route ou en agglomération. La Toyota Prius, par exemple, a déjà parcouru plus de 300 000 km depuis sa mise à l’essai sur le trafic réel américain.

Une voiture autonome sans risque ?

Google cars utilisé pour cartographier les routes
Google cars utilisé pour cartographier les routes

Dirigé par Sébastian Thrun, professeur de l’université de Stanford, le projet de la voiture autonome soulève plusieurs questions. Est-elle sans risque ? Comment agira-t-elle lors d’un éventuel accident ? Nécessite-t-elle un contrôle technique régulier ? Selon ce chercheur en informatique allemand, ce système a été conçu essentiellement pour renforcer la sécurité routière, en réduisant le nombre d’accidents et de victimes.

L’algorithme de la voiture autonome est très strict, afin d’agir dans ce sens. Ainsi, quand un danger est imminent, l’algorithme pourrait calculer la direction à prendre en fonction du nombre minimal de victimes. Quitte à envoyer le véhicule autonome et son conducteur contre un mur.

La question des centres de contrôles techniques se pose. Comment vont s’organiser les centres de contrôles dans des villes comme Rennes, ploemeur ou encore Saint-Just

De menus balbutiements en Europe

Google car V2
Google car V2

Contrairement aux États-Unis, où les voitures autonomes peuvent être testées sur les routes, l’Europe reste timorée face à ces véhicules ; aucun cadre juridique n’existe encore pour l’utilisation de ces véhicules.

Toutefois, les pays les plus impliqués sur le développement de cette technologie – France, Allemagne, Italie entre autres – ont obtenu un amendement sur l’article 8 de la Convention de Vienne de 1968, stipulant que « le conducteur doit contrôler son véhicule à tout moment ». Cette nouvelle encourage les constructeurs européens de poursuivre leurs recherches. Toutefois, l’écriture du cadre juridique risque d’être plus difficile que la conception technique.

 

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